Fermée depuis des années, cette ancienne auberge est sombre, humide et "dans son jus". Mais avec sa belle superficie, son cachet ancien comme j'aime et sa cours intérieure, cette bâtisse offre un potentiel énorme. Reste à remonter nos manches, à prendre nos outils et notre courage à deux mains et zou ! c'est parti pour des mois de travaux !!
L'ouverture de la porte d'entrée
Au départ, un mur de pierre plein. Faire ouvrir le mur, faire poser une porte anti-effraction .... Une affaire de professionnels !
C'est journée portes ouvertes !!! Bigre, c'est impressionnant !
Mon fils Kévin a fait tout l'habillage de la nouvelle porte et a fabriqué une logette pour le nouveau compteur éléctrique à partir d'une vieille fenêtre provenant de la restauration de notre ferme familliale afin de conserver un cachet ancien à la pièce.
Dans la ruelle ...
Il a fallut faire déplacer - et remplacer du même coup - le pilier, portail et boîtes aux lettres des locations de la maison de village d'à-côté.
L'ancien pilier avec l'ancien portail.
Le nouveau pilier avec son portail et ses boîtes aux lettres.
Rénauvation de la pièce d'exposition - vente
Une affaire de famille !! Et même les amis, petits et grands, sont là pour travailler dur à la lourde tâche de redonner de l'éclat à cette pièce. Et ce n'est pas une mince affaire ... Des murs entiers à détapisser, des litres de peinture à passer, des kilos (475 exactement ! bonjour le nettoyage !) de sable noir pour sabler les poutres cachées et ce que la ponçeuse et mes pauvres bras n'ont pas pu ravoir sur les boiseries telles que l'escalier et sa teinture marron triste .....
Haaa, il en a fallut de la volonté, des heures de travail et de la perspicacité pour arriver à redonner de l'allure à cette vaste pièce .... Faire face aux mauvaises surprise comme des murs qui tombent en plaque (sur ma tête ouille !), poncer des couches et des couches de crêpis, peinture et vernis sur les boiseries, ouvrir la cheminée qui était murée, lui redonner son prestige, décourvrir les belles poutres du plafond qui étaient cachées dans des caissons en bois et plâtre ...
Et les travaux ne sont pas terminés. Il reste le sol, son réagréage avant de pouvoir poser un joli revêtement, les étagères de présentation ....
Les jeunes détapissent et moi, et bien ... comment dire .... je fais tomber les murs en essayant de décaper le crépis bien vieux et sale qui recouvre tant de surfaces ici !
Je ne suis pas plus douée pour décaper les vieux mûrs que pour poser du placo ! La première plaque s'est cassée sur ma tête, ma foi ce doit être une tradition puisque le pan de mur m'était lui aussi tombé dessus. Il vaut mieux le prendre avec le sourire et réparer les dégâts comme on peut. Tant pis, un professionnel deviendrait fou en voyant ça mais ce sera comme ce sera. Pas vraiment les moyens de faire du gaspillage alors ce pan de placo sera comme ça, avec une cicatrice qui pourra témoigner du labeur imposé par la remise en état de ce bout de mur !!
Ma foi, le résultat final est sympa. Ha oui, c'est moi aussi qui ai décidé d'ouvrir le pan de mur au dessus des marches du haut, dans l'angle après le pilier de soutien des escaliers. C'est plus agréable comme ça, même si ma découpe n'est pas franchement très droite au ras du plafond hahaha ! Imaginez qu'avant c'était un pan de mur qui assombrissait la cage d'escalier et qui allourdissait son aspect général. Quel dommage car l'escalier a une ligne magnifique, un balancé tout en rondeur qu'il était criminel de ne pas mettre en valeur. Certes, il a été dévoré par toute une armée de vers sur plusieurs générations mais je pense à l'artisant qui a fabriqué cette oeuvre d'art il y a certainement plus de 100 ans et je me dis qu'il mérite que son travail soit valorisé.
La vieille cheminée était murée. Cachée derrière un vilain crépis ... décrépis ! Ma fille Marie et moi avons cassé tout ça pour découvrir de belles pierres et une sole en carreaux de terre cuite malheureusement trop vieux et cassés pour être encore utilisables. De plus, comme une chappe de bêton a été coulée dans le passé sur toute la pièce, la sole de la cheminée est trop basse. Alors pas le choix : il a fallut faire une chappe et remettre de nouveaux carreaux de terre cuite. Et comme j'aime les matériaux anciens et la récup, les tomettes proviennent là aussi des restes de la rénauvation de la maison familiale. Quand au poéle en fonte, chinage sur Le Bon Coin !
Les moulures du dessus de la cheminée sont en plâtre recouvert d'un affreux vernis qui fond sous le décapeur. Mais pas question de renoncer à ces moulures magnifiques ! Les côtés de la cheminée étaient quant à eux si "pourris" par le temps et l'humidité qu'ils sont tombés en morceaux lorsque nous avons ouvert le foyer. Bois de récup ancien et hop ! on remonte tout ça !
Le bois de la cheminée était lui aussi peint et archi peint, vernis, tout ce que l'on veut, du multi-couches horrible ! Ponçeuse et huile de coude, le tout finalisé par ma petite touche personnelle posée au pochoir.
Rebords de fenêtre en décrépitude avancée.... houlala !!
Bon, que cela ne tienne ..... on ne baisse pas les bras ...
Ha, la joie des travaux !!!! Poussiére et peinture, sympa non ? J'aurais peut-être dû me lancer dans le stylisme ...
Le sablage. Alors que les autres familles sont pour beaucoup sur de vraies plages au sable blond, nous on se créer notre propre plage ... de sable noir !
Allez, on se fait un petit coup de "avant-pendant-après", pour le plaisir !
Avant :
Pendant ...
Et après !!!!! Purée, ça fait du bien !
La suite .....
Il reste tant de choses à faire encore !
Le réagréage du sol, le revêtement final, les présentoirs ... Rendez-vous pour la suite des travaux un peu plus tard :-) Paris ne s'est pas fait en un jour, mon atelier non plus ...